Des sources concordantes indiquent que deux cents militaires fidèles à François Bozizé ont également traversé la frontière. Parmi eux, seuls quatre-vingt-quatre ont été désarmés par les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). D’autres qui sont entrés à Zongo sans passer par des postes frontaliers officiels détiendraient encore leurs armes.
L’ONG SAD-Africa qui opère à Zongo, a indiqué que quatre réfugiés ont été victimes d’extorsion, deux familles congolaises ont été visitées et dévalisées dans la nuit de mercredi à jeudi 28 mars. La même nuit, deux sentinelles ont été torturées, l’une a été blessée. Quatre personnes suspectées d’être les auteurs de ces actes ont été arrêtées, indiquent des sources sur place à Zongo.
Une mission conjointe constituée de la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco), du commandement de la 3e région militaire des FARDC, de la Police nationale congolaise, a quitté Mbandaka depuis mercredi 27 mars pour Zongo via Gemena pour évaluer la situation sur place, poursuivent ces sources.
Lundi dernier, le ministre des Médias et porte-parole du gouvernement, Lambert Mende avait déclaré que des milliers de réfugiés avaient traversé la rivière Ubangi pour s’établir en RDC.
Il avait affirmé que les services congolais de migration et le Haut commissariat pour les réfugiés (HCR) contrôlaient tous les migrants en RDC pour s’assurer qu’ils ne portent pas sur eux des armes, précisant que des unités des FARDC et de la police avaient été déployées à Zongo pour désarmer tout celui qui demande l’asile en RDC. «Ne sont entrés au pays que des personnes sans armes. Et nous ne pouvons pas refuser l’asile humanitaire à des personnes non armées », avait-il indiqué. Lambert Mende avait précisé que « s’il y a des criminels parmi eux, il y aura des mesures à prendre».
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